Je vous partage aujourd’hui le témoignage d’Alexandra Grassineau qui a présenté le 21 novembre son écrit final pour le certificat Européen de Psychothérapie et le certificat de Gestalt-thérapeute à l’ILFG :
« Je suis Alexandra Grassineau, Gestalt-thérapeute formée à l’ILFG (Institut Limousin de Formation et Gestalt-thérapie). J’exerce dans un pôle médical depuis environs 3 ans au Pays Basque.
Il était important pour moi d’aller au bout de cette formation en gestalt-thérapie. Ma motivation initiale était d’obtenir le Certificat Européen de Psychothérapie. Au début, je voyais surtout l’écrit final comme le moyen d’y parvenir.
J’ai choisi de présenter un dossier clinique concernant le suivi d’une cliente.
La supervision a été un élément clé pour en identifier clairement le thème. Lors d’une séance, j’ai rapporté la situation, la figure a émergée du fond. C’était la honte. Absente de mon vocabulaire et pourtant présente dans mon processus, elle s’invitait dans la relation thérapeutique. Elle était dans le champ.
Lors de cette supervision je l’ai contactée sans pouvoir la nommer. C’était la confusion, le flou, l’émotion intense mais aussi de la gêne qui me mettait dans l’impossibilité de regarder mes collègues. Je me sentais impuissante, figée, paralysée. C’était difficile, douloureux même. Le superviseur m’a accompagné à nommer ce que je ressentais, à tenter de décrire finement ce que je vivais. C’était de la honte.
Le travail de cet écrit a donc été de faire avec.
La présentation orale a été un aboutissement. J’ai pu y vivre en conscience, dans l’ici et maintenant, le processus décrit dans mon travail.
Au final, ce parcours m’a permis d’évoluer au niveau professionnel et personnel.
Les séances avec mes clients ont gagné en clarté, en précision et en profondeur. Je me sens plus présente, je dirai que mon accompagnement est plus ajusté.
J’ai une meilleure connaissance de mon fonctionnement. J’ai gagné en confiance et me suis mise en mouvement. Je me sens vivante, active et responsable de mes choix.
Ce processus d’écriture et de présentation m’a demandé beaucoup d’investissement, de temps et d’audace et m’a conduit a un ajustement créateur : j’ai pris conscience de la honte et je suis capable de faire avec dans ma pratique. »
Alexandra Grassineau,